Résonances
2014
Les liaisons dangereuses de Laclos, version Müller, porté par des corps vieillis projetés nus sur des écrans transparents. Un érotisme de la pourriture, une extase de l’épuisement, les ravages du désir exhibés, mais n’ayant plus la force de l’assouvissement. Une simplicité du geste, un quotidien à tuer le temps qui nous tue. La beauté de ces corps, d’où persiste la volonté du désir. Une volonté exacerbée par la perte de la foi, la dégradation des repères, la dégénérescence des organes. Un combat perdu d’avance, le pourrissement ne fait jamais marche arrière. Tant politique qu’organique. Le capitalisme porterait-il en lui son propre abcès? Inspiration libre de Quartett de Heiner Müller et des toiles du peintre Francis Bacon Extrait: Articles: http://www.ledevoir.com/culture/theatre/424666/le-musee-de-nos-amours http://www.diffractions.ca/arts-de-la-scene/resonances-sacres-corps/ |